Car la question essentielle restant sans réponse est le maintien ou changement de direction. Hier, lors de la passation au ministère des Transports entre Valéry Ramonjavelo et Christian Ntsay, ce dernier, désormais ministre par intérim, a clairement annoncé que ce dossier faisait partie des urgences à traiter. « Il s’agit d’un des sujets urgentes qu’il faudra qu’on traite durant l’intérim », a-t-il confié aux représentants de la presse.
Logique d’urgence
En poste depuis début 2022, Thierry de Bailleul a accompagné la transformation d’une compagnie encore éclatée entre vols domestiques et internationaux, vers un recentrage total sur les liaisons intérieures. Une mutation rendue nécessaire après les multiples turbulences qu’a connues le secteur aérien malagasy. Durant ce mandat, Madagascar Airlines a regagné un peu en crédibilité, notamment auprès de ses partenaires techniques et financiers. Mais les défis restent énormes avec des vols annulés à la dernière minute, des pannes techniques fréquentes. « On a fait un bout de chemin, mais on est loin du compte », reconnaît un pilote de la compagnie. C’est donc aujourd’hui que tout se joue. La Direction va-t-elle poursuivre sur sa lancée ou changer de cap ? Le Premier ministre, désormais aux commandes du ministère, n’a plus le luxe de temporiser. Une annonce est attendue dans les jours qui viennent. Et si elle tarde encore, elle risquerait de fragiliser les quelques acquis obtenus jusqu’ici. Pour Madagascar Airlines, l'heure n’est plus aux effets d’annonce, mais aux actes.